jeudi 15 décembre 2016

"L’obéissance engendre la prière, et la prière engendre la théologie" par le Bienheureux Ancien Ephrem de Katounakia [2]

Priez sans cesse 

Si la rigueur de l’obéissance se trouvait en tête des enseignements de Papa Ephrem, la prière, qui agissait immédiatement dans son cœur et dont il faisait sans cesse l’expérience, en constituait le parallèle. La parole de l’Évangile : « Demandez et vous recevrez » (Jean, 16,24) fonde la doctrine de notre complète nullité, puisque, comme le dit le Seigneur lui-même : «Sans moi, vous ne pouvez rien faire. » (Jean, 15,5). C’est précisément pour cette raison que la prière doit être incessante. 

Si le « Priez sans cesse » ( I Th. 5, 17) nous est un précepte, Papa Ephrem l’a intégralement mis en pratique, car à toutes les étapes de sa vie, il n’a jamais pu supporter que sa prière s’interrompe. 

Qui pourrait nous comprendre si nous tentions de décrire la hauteur et la profondeur de la prière de son cœur ? Celle-ci le transfigurait, le transportant dans des visions célestes et le ravissant en extase. 

Il nous disait sans cesse : «L’obéissance engendre la prière, et la prière engendre la théologie », ce qu’il avait appris de l’ancien Joseph quand il était jeune, il l’enseignait à son tour aux débutants qui lui posaient sans cesse des questions sur la prière. Comment faut-il prier au début ? Qu’est-ce que la prière du cœur ? Pouvons-nous garder des images dans notre esprit au moment de la prière ? 

Il répondait simplement et clairement à toutes ces questions, révélant sans le vouloir les hauteurs qu’il avait atteintes dans la connaissance des mystères surnaturels de la grâce divine. 

La prière monologique, c’est le «Seigneur Jésus-Christ, aie pitié de moi. ». Notre intellect apprendra et retiendra d’autant plus facilement les paroles que nous lui imposons, qu’elles seront peu nombreuses. Les formes de prière, elles, sont par contre variées. Elles dépendent des dispositions et des besoins de chaque personne. La prière peut se faire demande, intercession, supplication, louange, action de grâces et souvent même, «louable insolence » grâce à laquelle la bonté infinie et l'amour sans limite de Dieu pour l’homme se penchent sur celui qui le supplie sans cesse dans une humilité profonde. 

Quoi qu’il en soit, la prière reste toujours le travail le plus fatiguant et le plus laborieux d’où l’exhortation de l’apôtre Paul : « Soyez assidus à la prière » (Col, 4,2).

(extrait de L'Ancien Ephrem, le disciple rempli de charismes par l'Ancien Joseph de Vatopaidi)

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire